Ce Tartuffe-là (mis en scène par Stéphane Braunchweig) ne va pas permettre l'indifférence. En effet, une scénographie qui révèle à ce point la profondeurs des âmes, c'est tout à coup la représentation matérialisée d'un cheminement double : une pensée commune désire s'en faire accroire jusqu'à l'absolue confiance fusionnelle qui, parvenue à son faîte, chute irrémédiablement ; et cette chute s'accompagne d'une élévation...
C'est cela qui nous est donné à voir : l'irrésistible ascension d'une croyance simultanément mise en abyme sous le niveau de la surface de la terre, où ce n'est plus de l'ordre de l'illusion qu'on s'entretient. La vérité se tiendrait-elle dans les tréfonds honteusement dissimulés et que le théâtre, seul, serait à même de révéler ?
La croix dressée jusque sur l'autel où, foin/foi/fol de sacrifice, nous assistons au détournement de la vertu afin de dévoiler la supercherie de l'hypocrite... Mais jusqu'où la bonne foi ne va-t-elle pas risquer la bascule dans le domaine des instincts et des pulsions contenues ; sans doute n'est-ce là qu'une interprétation parmis tant d'autres.
Me vient à l'esprit que Le Tartuffe pourrait s'avérer un miroir de la féminité, sinon pourquoi préciser Le Tartuffe ?
Note à compléter
Taïk